L’autre jour, à l’occasion d’un dîner entre amis, ce genre de moment où on refait le monde, je me suis amusé à prendre le contre-pied de la discussion. Notre échange porté sur la forte rémunération de Neymar, 30 millions d’euros par an, un pur scandale aux dires de la majorité des personnes présentent. Je me suis livré à un calcul à haute voix, me disant que, plutôt de critiquer voir jalouser secrètement, réfléchir à ce qu’il y aurait de bon pourrait être amusants. J’ai donc cherché à savoir à la louche, combien ce jour de foot rapporté à l’État français. 30 millions d’Euros par an de salaire brut ça donne 64 % de charges salariales plus patronales soit plus de 19 millions d’euros. 30 millions d’euros ans ça fait un salaire net aux alentours de 23 millions d’euros, sur lequel on imagine qu’il soit imposable à 55 % soit 12 650 000 € environ. Ça nous fait tout cumulé quelque chose proche de 32 millions d’euros. J’ai poussé plus loin le même raisonnement en me demandant combien cela couvre-t-il d’allocation adulte handicapé (AAH). Considérant que cette allocation est à peu près de 820 Euros par mois soit 9 840 Euros par an. Alors alors ! Vous donnez votre langue au chat ? Ce sont donc plus de 3250 personnes handicapées percevant l’allocation adulte handicapé que Neymar permet de payer chaque année. J’espère qu’il restera longtemps chez nous ! Je vous propose d’interpeller l’État français pour qu’il impose que tous les joueurs de la ligue un soient payés au moins 30 millions d’euros par an. Je vous laisse faire le calcul de combien d’AAH cela couvrirait, proposition impensable on imagine bien, c’était juste un petit délire de soirée, bien marrant, finalement les gens trop payés ça sert quand même. Et puis, dans le cas présent, le Paris-Saint-Germain s’est acheté une marque, cette marque étend valorisée par l’argent qu’elle produira par la vente de billets, de fringues et autres produits dérivées. C’est la loi du capitalisme on aime ou on n’aime pas, mais c’est comme ça. Peut-être qu’un jour l’humanité trouvera un autre mode de fonctionnement, plus partageur, plus généreux, on a le droit de rêver non ? C’est encore un des rares trucs sur lequel on paye pas d’impôts